Témoignage d'une AESH

Dans cet article, nous allons vous présenter le métier d’AESH, suivi du témoignage de Mme Dikaya qui nous présentera son parcours, son rôle, ainsi que les moyens mis à sa disposition.

Qu’est-ce qu’une AESH ?

Une AESH (accompagnante des élèves en situation de handicap) a pour rôle d’accompagner les élèves en situation de handicap sur plusieurs plans : le relationnel entre camarades, le développement du comportement, l’apprentissage, la compréhension ou encore la reformulation des consignes. Les handicaps peuvent aller de léger à lourd, on peut retrouver : les troubles Dys, des enfants atteints de déficiences intellectuelles, des enfants sourds, aveugles ou tétraplégiques par exemple.


Pourquoi avoir choisi d’être AESH ?

« Je travaillais auparavant en maison de retraite, qui était un travail beaucoup plus physique et difficile », nous déclare Mme Dikaya. Autrement dit, elle venait déjà en aide aux personnes en difficulté en l’occurrence ici, aux personnes âgées.« Après cette expérience, j’ai eu du mal à retrouver du travail, habitant en campagne. J’ai enchaîné les petits jobs, notamment de l’aide à domicile, où j’ai fait la rencontre du président d’une association d’handisport; je lui venais en aide et m’occupais de ses tâches ménagères. C’est alors qu’un jour, conscient de ma situation, il me présenta le métier d’AESH et ses opportunités. À la suite de cet échange, j’ai décidé de m’y intéresser un peu plus, moi qui ai toujours voulu travailler dans les métiers liés à l’Éducation Nationale. Après avoir reçu des formations, je suis finalement parvenue à devenir AESH, poste que j’occupe depuis maintenant 5 ans. »

Le rôle de Mme Dikaya : Qu’apportez-vous aux élèves au quotidien ?

« Mon rôle consiste à accompagner les élèves en situation de handicap de A à Z, les besoins varient selon les handicaps. Pour cela, plusieurs qualités sont nécessaires afin d’apporter le meilleur accompagnement possible : il faut, dans un premier temps, aimer venir en aide aux personnes, aimer travailler avec les enfants, avoir beaucoup de patience, de la compassion, de l’empathie, de la sociabilité pour développer une bonne relation avec les élèves, de la discipline et de l’autorité. »Mme Dikaya apportait auparavant son aide de manière mutualisée, c’est-à-dire qu’elle avait affaire à plusieurs élèves en même temps.Voici une liste des handicaps auxquels Mme Dikaya a déjà été confrontée :
- Des troubles du spectre autistique, qui touchent des élèves ayant du mal avec les relations sociales, ayant du mal à développer une relation de confiance avec l’AESH et qui nécessitent beaucoup de temps d’adaptation. Une fois le temps d’adaptation réussi, il est difficile pour ces enfants de quitter leur AESH.- Des troubles du comportement- Des hyperactifs- Des personnes atteintes de troubles Dys- Des élèves atteints de trisomie- Des enfants atteints de handicap moteur
Désormais, elle ne s’occupe plus que d’un seul élève, donc de manière individuelle, un autiste de type Asperger avec troubles du comportement et hyperactivité.


Les outils mis à la disposition d’une AESH.

Pour accompagner au mieux ces enfants en situation de handicap, Mme Dikaya est en lien avec le PIAL (le pôle inclusif d’accompagnements localisés). Dans un PIAL, il peut y avoir plusieurs écoles, où chaque établissement possède son propre budget pour se fournir en matériel. Les écoles disposent d'un budget à ne pas dépasser et un renouvellement annuel des fournitures. Chaque établissement aide les AESH au quotidien en leur fournissant, dans le meilleur des cas, le matériel nécessaire. Ces établissements leur apportent un accompagnement et améliore leurs conditions de travail. Les PIAL seront progressivement déployés jusqu'à leur généralisation fin 2022.Parmi les matériels fournis au sein de l'établissement, on retrouve :
- Des ordinateurs pour les AESH- Une plastifieuse pour des fiches mémo- Des imprimantes- Des règles et feuilles aimantées- Des supports en bois aménagés- Des dictionnaires- Des dictaphones

En conclusion, l’aide apportée par les AESH se fait au cas par cas et dépend du handicap auquel ils sont confrontés.Mme Dikaya nous précise : « Certains enfants vont avoir besoin de nous pour écrire à leur place ou de fiches pour les aider à mieux mémoriser et à comprendre. Il est, par exemple, impossible pour les dyscalculiques de réaliser des calculs sans un dépliant à portée de main, avec les tables de multiplication inscrites dessus. D’autres ont des problèmes de vue et vont avoir besoin de textes imprimés en grand; il faut donc toute une organisation pour avoir au préalable tous les textes en noir, en gras et en taille 40, avant le début des cours. »Comme nous le décrit Mme Dikaya, être AESH est un travail qui nécessite une bonne organisation et beaucoup de savoir-faire.

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